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Dispositif “Scellier”

Un nombre important d’éléments a permis cette détente. Les bonnes nouvelles nous sont parvenues de tous horizons. Les Etats-Unis ont été la locomotive de cette amélioration avec de très bons chiffres liés à l’activité économique, soutenue par une
amélioration dans l’immobilier. Le gouvernement chinois très attentif à son atterrissage, a annoncé le 19 février une nouvelle baisse des réserves obligatoires des banques, ce qui signifie plus de facilité de crédits pour les consommateurs, et donc une poursuite de la tenue des prix immobiliers. Le scénario de « soft-landing » semble donc validé.

Enfin, le marché attendait avec impatience le second et dernier LTRO (prêt aux banques pour une durée de trois ans à 1%) de la part de la BCE qui a eu lieu le 29 février. Les banques de la zone euro ont emprunté 529.5 Mds € à la BCE (vs 489 Mds€ en décembre), 800 établissements vs 523 en décembre. La demande provient cette fois-ci plus massivement d’acteurs de petite taille, et les banques françaises ont été quasiment absentes. L’objectif de Mario Draghi ici, est une sorte de Quantitative Easing déguisé, afin de permettre la poursuite du financement de l’économie européenne suite au grippage du marché interbancaire. Nous
constaterons au cours des prochaines semaines si les banques injectent ces liquidités dans l’économie réelle par le biais de prêts aux entreprises, ou si elles les replacent  auprès de la BCE, signe de défiance.

Voilà pour ce qui est des bonnes nouvelles, si le marché voit désormais le verre à moitié plein, il n’en demeure pas moins qu’il reste une moitié vide !

La période électorale approche à grands pas. La Russie ouvrira le bal dans les prochains jours, avec un résultat qui devrait être sans surprise, puis suivront notamment la France, l’Allemagne et les Etats-Unis.

Quid de l’impact des élections françaises sur les marchés ? A court terme, et selon notre futur président, il est probable que nous subissions une pression sur l’OAT ainsi que sur les valeurs exerçant dans des domaines régulés à l’image des services aux
collectivités et des télécoms. A moyen terme, l’impact devrait être neutre quel que soit le candidat élu. Nous serons plus attentifs au second semestre aux résultats des élections américaines.

Qu’en est-il des pays en difficulté de la zone euro ? la situation s’est nettement améliorée, le taux italien à 10 ans est très récemment repassé sous la barre des 5%. Le plan de sauvetage de la Grèce a finalement été approuvé par l’Eurogroupe. Toutefois,
le nouveau plan d’austérité voté par le gouvernement grec, ne laisse que peu d’espoir de relance sans garantir pour autant un niveau de dette de 120% en 2020. Nous pouvons donc justement nous demander si l’Europe n’est pas tout simplement en train de procéder à un défaut organisé de la Grèce. Nous aurons la réponse le 8 mars, lors des résultats du programme d’échange proposé aux créanciers privés. En attendant, les dirigeants ont validé le versement de l’aide à la Grèce avec un paiement partiel. Certaines agences de notation ont déjà acté un défaut, en cas de confirmation les CDS (produits d’assurance contre un défaut) seront activés. Dans tous les cas, la Grèce n’est plus un sujet pour les marchés financiers, qui ont pris en compte cette probabilité de
défaut. Les regards se tournent aujourd’hui vers le Portugal dont les taux sont sous tension, affaire à suivre…

Enfin, les tensions géopolitiques s’intensifient à travers le Monde, et les relations avec l’Iran pèsent sur le prix du pétrole. Une potentielle attaque d’Israël en Iran n’est pas à exclure et chahuterait les marchés.

Toujours beaucoup d’éléments macroéconomiques conditionnent l’évolution des marchés financiers depuis près d’un an, et cette tendance devrait se poursuivre. Côté microéconomique, qu’en est-il de la santé de nos entreprises ? Les sociétés ont en grande
majorité dévoilé leurs chiffres 2011 et leurs perspectives pour 2012. Les résultats 2011 sont pour la plupart très bons, et le discours des managements pour 2012 reste prudent, de peur de voir se renouveler une situation à l’image
de 2009. Nous ne privilégions pas ce scénario, car les niveaux de stocks sont très bas, et la moindre reprise d’activité est génératrice d’investissement. Le niveau des prix des matières premières influera forcément sur les marges de même que la hausse des salaires dans certains secteurs, comme l’a annoncé Maurice Levy pour Publicis. Les perspectives restent bonnes sur les émergents, nous l’avons observé avec le discours d’Adidas ou encore de Swatch. Les déceptions viennent clairement des secteurs régulés come les services aux collectivités avec le gel des tarifs et un endettement élevé, ou encore des télécoms avec les nombreuses coupes de dividendes et une pression sur les prix.

Quelle stratégie de gestion adopter après la hausse des deux premiers mois de l’année ? Dans notre point de fin d’année, nous vous avions fait part du potentiel de bonnes surprises pour les marchés actions, celui-ci n’est pas terminé et le rebond des
indices pourrait se poursuivre. Le moral des investisseurs est de retour en territoire positif, les plus grandes puissances mondiales poursuivent l’injection de liquidités, (plus de 1 000 milliards distribués par la BCE après ces deux LTRO), et les taux courts offrent des taux d’intérêt réels plus que négatifs. Enfin, les banques qui ont fortement souffert sur le deuxième semestre 2011, ont désormais provisionné 75% de décote sur la dette grecque, annoncé leurs besoins d’augmentation de capital, et bénéficient des facilités de la BCE qui devraient générer un effet de base très favorable sur 2012, donc nous devrions assister à une poursuite de la revalorisation du secteur bancaire, du moins à court terme.

La demande sur les marchés obligataires demeure très forte, notamment du fait d’une demande pléthorique et les rendements actuariels sont désormais beaucoup moins attractifs, à moins d’une prise de risque importante.

En conclusion, il reste des opportunités, toutefois, sur les niveaux actuels nous avançons avec prudence, du fait notamment des nombreux éléments précités.

Ce document vous a été fourni personnellement, à titre purement informatif. Nous vous recommandons de vous informer soigneusement avant de prendre toute décision d’investissement. Il est rappelé aux investisseurs que la performance passé ne préjuge pas de la performance future, et que la valeur des différents placements peut varier à la hausse ou à la baisse selon l’évolution des marchés et des cours de change. Les opinions de préconisations données constituent notre jugement selon notre méthode de sélection top-down, et sont susceptibles de changer sans préavis en fonction des nouvelles informations auxquelles nous pourrions avoir accès. Il convient de rappeler que toute prévision a ses propres limites ; en conséquence la responsabilité de FINANCIERE DE L’ARC ne pourra en aucun cas être engagée quant à la réalisation de celles-ci.

Amandine GERARD

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